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 Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les

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Cherô
penseepol
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penseepol

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MessageSujet: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les enseignements alternatifs   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeMer 2 Déc - 3:00

Témoignage de Moïse, étudiant à Pédagogie Nomade :

"un policier m'a demandé ma carte d'identité et m'a dit de me mettre sur une chaise
dans le labo de science manteau ouvert et mains sur la table

un chien nous a tous reniflés

après ils nous on demande de sortir de la classe de nous mettre en ligne pour
que le chien nous renifle encore une fois après avoir reniflé toute la
classe

a ce moment ils nous ont fait attendre un long moment
sans pouvoir aller fumer notre clope alors on a demande si on pouvait
et ils ont dit que l'on pouvait par groupe de 5 personnes

puis ils ont été fouiller des logements 1 gite et 2 maisons loués par des élèves

u ils ont trouve une feuille de cannabis mâle dans un cadre (juste pour décoration)

des paxons vides et confisqué une pipe a eau

puis après tout ca ils sont parti

donc tout ce qu'ils ont trouve c'est deux élèves qui avaient moins de 3 grammes sur eux ."




Il est clair que cette opération policière avait pour but de discréditer
les enseignements alternatifs, ayant passé la fin de ma scolarité dans
une école réputée pour la circulation des drogues (vous ne saviez pas qu'il y a des trafics de drogue dans toutes les écoles?) je n'ai jamais vu de
telles descentes de flics.

Il est vrai que ça dérange, imaginez
qu'elles se multiplient ces écoles où l'on croit dans les capacités des
étudiants, où on met l'étudiant sur un pied d'égalité avec ses
professeurs, pardon? que dites vous? ça doit être le bordel, vous
dites, pourtant que l'étudiant se sente l'égal du professeur et il le
respectera d'autant plus qu'il est en confiance, d'où un enseignement
peut-être de meilleure qualité, d'autant plus que ce sont des écoles à
population réduite, avec des classes peu nombreuses, où l'enseignement
se fait dans une meilleure ambiance.

Certes il y a des élèves
qui font des conneries, il y en a dans toutes les écoles, et sans doute
plus dans les écoles traditionnelles. mais peut-on imputer la
responsabilité du comportement des élèves à l'école quand on sait que
le début de l'éducation se fait chez les parents dans les 3 premières
années de notre vie?
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Cherô
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Cherô


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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeMer 2 Déc - 19:09

Que c'est triste. La police en 2009...Enfin le ministère de l'Intèrieur ne doit pas être innocent à cela, à mon avis
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penseepol

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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeMer 2 Déc - 19:22

le ministère de l'intérieur, le ministère de l'enseignement avec la complicité de riverains...
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greenharmonia

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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeDim 6 Déc - 20:06

Si tu parles des lycées autogérés, pour y avoir des amis qui y sont, c'est vrai que c'est le bordel.

Les élèves sont libres mais ils ne savent pas, dans leur majorité, ce qu'est la liberté: ils croient qu'il s'agit de faire n'importe quoi pour un plaisir immédiat. Dans ma conception des choses, il s'agit plutôt d'une liberté durable, ce suis sous-entend qu'il y ait des contraintes. S'ils ne savent pas se fixer des limites eux-même, l'intervention des policiers est légitime.

Ils ne les ont pas mal-traités vu qu'ils les ont même autorisés à fumer.
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Cherô
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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeLun 7 Déc - 21:08

Dans mon lycée, on à le droit de fumer. Les lycées autogérés, c'est un espace de liberté. Déjà, que le lycée est assez libre, mais peut l'être plus. Faire la bouffe en groupe pour les élèves ( en alternant), faire des groupes de ménages, et faire des cours, pas à 100% mais en faire 70 et en comprendre 70%. Le lycée, reste un endroit ou je me sens mal. Il n'est pas normal de se lever le matin et de ce dire, "ptin encore une journée pourrie" . L'Education est pourtant une chance, il faut être heureux d'étudier...
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Flav\'
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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeJeu 31 Déc - 18:53

Greenharmonia, je ne sais pas dans quel type de lycée sont tes amis, mais je doute que ce soit un lycée autogéré, ou alors ils t'ont raconté n'importe quoi.
les lycées sont autogérés, non pas parce qu'il n'y a pas de règles ou je ne sais quoi, mais parce que ce sont les élèves et les professeurs qui décident de comment gérer le budget de l'école (il n'y a aucun directeur d'établissement), voir même, il est possible qu'il décide eux même du programme scolaire et du réglement du lycée, mais j'en doute.
de toute manière, la présence des professeurs lors de ces décisions, ainsi que le fait que c'est la majorité qui décide, font que, de toute manière, ce ne peut être le "bordel".
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Cherô
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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeJeu 31 Déc - 21:44

Exactement ! Il n'existe que deux lycées autogérés en France.Il existe cependant d'autres collèges expérimentaux ainsi que des écoles Freinet
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Stakhanov

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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeVen 1 Jan - 20:51

Ah, les joies de la répression...

Je suis d'accord avec Cherô qui résume parfaitement mon point de vue: il n'est absolument pas tolérable ni obligatoire que l'enseignement soit aussi pénible, mal foutu, souvent inutile, toujours contraignant, et globalement idéologique (y a qu'à voir les programmes).

Un camarade ML m'avait expliqué son point de vue selon lequel les jeunes qui brulent leurs écoles ont au fond raison: nous les gens de gauche voulons en général préserver l'éducation, mais il y a un malaise profond et les écoles sont liées à de tels souvenirs d'humiliation et de tristesse qu'on peut comprendre ces gens là.

Sans aller jusqu'à "on va tout péter" ce point de vue est intéressant aussi pour expliquer les débordements.
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Cherô
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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeVen 1 Jan - 21:21

Excatement
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Troska

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MessageSujet: Re: Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les   Pédagogie Nomade ou comment le système tente de museler les Icon_minitimeVen 1 Jan - 21:40

Les écoles libres sont un bon concept, qu'il faudrait parvenir à généraliser.
Je pense à Summerhill par exemple avec le professeur Neil,; qui a pris en main des gosses en difficultés et grace à une pédagogie relativement simpliste, humaine, il en a fait des individus tout à fait capable d'avoir des taches concrètes.

ça me fait penser à un texte cependant
Citation :
Pourquoi votre lycée est-il construit comme une prison ?

Parce que dans cet endroit comme partout ailleurs, on n’aime pas la liberté et qu’on s’entend magnifiquement à la contenir, la réduire, la contraindre ou la limiter au maximum. Le pouvoir d’aller et venir, de circuler librement, sans entrave, de se mouvoir sans avoir de comptes à rendre, celui d’user comme on le souhaite de son temps, de ses nuits et de ses jours, de décider de ses heures de lever et de coucher, celui de travailler ou de se reposer, de manger, de dormir, tout ce qui manifeste l’autonomie de l’individu (la possibilité de décider de son existence dans le moindre détail) gêne considérablement la société dans son ensemble.

Voilà pourquoi elle a inventé un certain nombre d’institutions qui fonctionnent selon des techniques de quadrillage : quadrillage de votre espace, quadrillage de votre temps.

La société n’aime pas la liberté car elle n’engendre pas l’ordre, la cohésion sociale, la communauté utile mais plutôt l’éclatement des activités, l’individualisation et l’atomisation sociale. La liberté fait peur, angoisse : elle inquiète l’individu, qui se retrouve face à lui-même, dans le doute, devant la possibilité de choisir, donc d’expérimenter le poids de la responsabilité ; mais elle gêne également la société qui préfère des personnages intégrés dans le projet prévu pour chacun plutôt qu’une multiplicité de pièces jouées par des petits groupes d’individus.

Haine de la liberté et dressage social

L’usage libre de son temps, de son corps, de sa vie engendre une angoisse plus grande que si l’on se contente d’obéir aux instances génératrices de docilité — la famille, l’école, le travail et autres occasions d’en finir avec la liberté au profit d’une sécurité offerte par la société : une profession, un statut, une visibilité sociale, une reconnaissance par l’argent, etc. Voilà pourquoi, pour éviter l’angoisse d’une liberté sans objet, les hommes aiment si souvent se jeter dans les bras de machines sociales qui finissent par les ingérer, les broyer, puis les digérer.

Dès votre plus jeune âge, l’école vous prend en charge pour vous socialiser, autant dire pour vous faire renoncera votre liberté sauvage et vous faire préférer la liberté définie par la loi. Le corps et l’âme sont façonnés, fabriqués. On inculque une façon de voir le monde, d’envisager le réel, de penser les choses. On norme. L’écolier du primaire, le collégien, le lycéen, l’étudiant des classes préparatoires subissent l’impératif de rentabilité scolaire : les points à accumuler, les notes à obtenir, au-dessus de la moyenne de préférence, les coefficients qui décident de ce qui est important ou non pour bien vous intégrer, les livrets qui constituent autant de fiches de police associées à vos mouvements administratifs, les copies à rédiger selon un code très précis, la discipline à respecter dans le moindre détail, l’objectif du passage dans la classe supérieure, le théâtre du conseil de classe qui examine l’étendue de votre docilité, la distinction des sections en fonction des besoins du système, l’obtention des diplômes comme autant de sésames, même si, en soi, ils ne servent à rien : tout vise moins pour vous une compétence (sinon pourquoi n’être pas bilingue après sept années d’apprentissage d’une langue étrangère ?) qu’une mesure de votre aptitude à l’obéissance, à la docilité, à la soumission aux demandes du corps enseignant, des équipes pédagogiques et de direction.

Et l’architecture du lycée me direz-vous ? Elle suppose qu’à chaque moment de la journée, dès que vous entrez dans l’établissement jusqu’au moment où vous en sortez, on sache où vous vous trouvez et ce que vous y faites. Votre usage du temps dans un lieu fait l’objet d’un marquage, d’un pointage et d’un savoir rigoureux. Le lycée, c’est un bâtiment avec des flux, des circulations de personnes qui vont et viennent, se rendent dans une salle, en quittent une autre, se dirigent vers une documentation, un réfectoire, une salle de sport ou d’informatique, un atelier. Ces flux s’activent à des moments précis de la journée : entrée du matin, changements de cours et sortie du soir.

Pas vu, pas pris

Quiconque contrôle ces flux contrôle les individus qui les constituent.

Chaque passage de groupe se matérialise, chaque passage d’individu se repère, surtout s’il a lieu pendant une heure de cours, car il signale alors un dysfonctionnement (on va aux toilettes, à l’infirmerie, au bureau d’un responsable de discipline, à la documentation, on devient nomade quand tout vous force à la sédentarité). D’où une installation des bureaux aux points névralgiques des passages : surveillants, conseillers principaux d’éducation (le nom a changé, plus présentable, mais la fonction reste celle du préfet de discipline de jadis), personnel d’encadrement (responsables de sections, de
groupes, de niveaux, etc.). Partout, vous devez pouvoir être vu. C’est le principe du panoptique : là où vous êtes, quelle que soit votre activité, on vous voit. L’architecture du lycée est faite pour organiser cette visibilité perpétuelle de vos mouvements et de vos stations.

Le quadrillage de l’espace est rendu possible par l’architecture. Celui de votre journée, puis de votre année, par l’emploi du temps. Avec l’abscisse du lieu occupé par votre
classe (la salle de cours numérotée) et l’ordonnée du moment de la journée (le découpage des heures), on obtient la possibilité d’un croisement qui informe en permanence l’autorité du lieu où vous vous trouvez/Votre visibilité est maximale. Les sonneries contraignent aux déplacements, aux rythmes, les cahiers d’appel signalent votre présence ou votre absence. Et le plan de classe affine l’opération de repérage : à l’heure dite, au lieu dit, vous occupez un espace déterminé (deux mètres cubes d’air) que vous pouvez quitter seulement avec la permission de l’autorité (le professeur qui vous invite au tableau, à distribuer des photocopies ou des devoirs corrigés, sinon la sonnerie qui prépare le changement de lieu).

Votre liberté individuelle disparaît dans les quadrillages d’espace (l’architecture) et les quadrillages de temps (l’administration). La même logique de panoptique préside au fonctionnement des casernes, des prisons et des ateliers, avec des aménagements propres à chaque endroit : des sirènes au lieu des sonneries, des pointages à la place des appels, des cellules en guise de salles de cours, des grades plutôt que des notes, du tir au fusil et non la rédaction de copies, le mitard ou les arrêts de rigueur pour remplacer les colles et les retenues, le licenciement équivalant au renvoi, le tribunal des prud’hommes au conseil de discipline, les contremaîtres remplaçant les surveillants et les professeurs, etc. Chaque fois, on veut un bon écolier, un bon soldat, un bon citoyen, un bon ouvrier. La liberté, pour quoi faire ? Car il s’agit avant tout d’encager les possibilités multiples de la liberté pure pour les contraindre à passer par le trou d’aiguille de la discipline sociale. Le but non avoué étant d’éteindre les formidables puissances de désordre contenues dans une liberté sans limite.

Aux plus dociles, à ceux qui renoncent le plus visiblement à leur liberté individuelle, la société reconnaissante distribue des gratifications : emplois, postes de responsabilité, autorité déléguée, grade dans la hiérarchie, puissance sur autrui, salaires qui permettent de consommer, donc d’apparaître tel un individu modèle d’intégration. Diplômes, carrière, travail, revenu : la société ne ménage pas ses cadeaux aux éléments les plus décidés à collaborer à son projet. Le panoptique guette partout où la liberté existe : dans la famille, dans la relation avec les autres, au travail bien sûr, mais aussi dans son quartier, sa cité, son pays.

Et bientôt, sur la planète entière. Une poignée seulement résiste aux appels de la sirène pour préférer une plus grande liberté, même s’il faut le payer d’une moins grande sécurité ou d’une moindre visibilité sociale.

À vous de choisir : serez-vous de cette poignée ?

Michel Onfray, antimanuel de philosophie.
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