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 Le post du cinéma (youpi !)

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MessageSujet: Le post du cinéma (youpi !)   Le post du cinéma (youpi !) Icon_minitimeVen 9 Oct - 20:49

Voilà, j'ouvre ce post pour tout les cinéphiles, et les autres aussi, afin de partager vos goûts cinématographiques, le tout en évitant de tomber dans le "oh lala, mais c'est un film de capitalistes", c'est un post où l'on présente ce que l'on veut (bien sur, les incitations au racisme, au fascisme et autres seront supprimés et se feront latter la gueule).

Donc je commence avec ma culture du cinéma assez particulière. Les critiques suivantes viennent de horreur.net puisque je suis une merde pour ce genre de trucs.
Alors je lance avec Blue Holocaust de Joe D'Amato:

Un riche héritier vient de perdre l'amour de sa vie. Ne pouvant se résoudre à la quitter ainsi, il l'enlève de son cercueil le soir de son enterrement et, passionné de taxidermie, fait en sorte de conserver le plus possible l'image qu'il souhaite garder d'elle. Cinéaste réputé dans le milieu érotico-pornographique dès le milieu des années 70, passé également par le film d'aventures cannibale dénudé (Emanuelle et les Derniers Cannibales), D'Amato peut être considéré comme un simple réalisateur de commande. Néanmoins, son passé de chef opérateur lui a conféré une certaine aisance technique, qu'il mis en avant dans deux films d'horreur : L'Anthropophage, seul film traitant de l'auto-cannibalisme, dans lequel l'immense George Eastman pratiquait aussi un accouchement des plus féroces et, un an plus tôt, le Blue Holocaust qui nous intéresse ici.

A l'heure où l'Italie découvre les premiers visuels de la trilogie des Trois Mères d'Argento, D'Amato propose une histoire au romantisme macabre, débouchant sur le thème toujours périlleux de la nécrophilie. De la part du futur auteur d'Anthropophagous, là où l'on pouvait craindre un voyeurisme trop exarcerbé et facile, on ne peut qu'être satisfait par le traitement quasi-clinique d'un cinéaste qui aurait mérité mieux que cette carrière située surtout en dessous de la ceinture. Le héros, incarné par Kieran Canter, propose dans son regard tendre, innocent et quelque peu enfantin, la figure idéale pour prendre à contre-pied le spectateur dès qu'il débutera son funeste parcours, nécessaire à la survie de sa ténébreuse idylle. Le rythme du film, assez lent, apporte un aspect hypnotique à ce métrage, nous immergeant dans une sorte de brume cinématographique propice aux égarements sentimentaux dans lequel nous plonge cette oeuvre. Etrangement, on se prend rapidement d'affection pour ce jeune garçon désoeuvré par une passion si intense que même la mort ne peut pas briser, tout juste la ralentir, à mesure du refroidissement corporel de sa bien-aimée. Il apparait donc logique de suivre avec raison les aventures du héros sortant son âme soeur de la tombe, enlevant avec amour ses boyaux, afin de la conserver dans un état de torpeur honorable, à l'image des animaux qu'il empaillait jusqu'ici, et dévorant une partie de son coeur pour la garder à tout jamais en lui.

Les femmes qu'il tuera ensuite, par obligation ou par dépit, ne le rende pas moins attachant comparé au vil maître chanteur ou à sa bonne, effroyable sorcière qui rendra hommage à la figure tutélaire de la mère de Norman Bates dans la plus belle scène du film. Les scènes phares du film ne manquent pas. Souvent filmées sans le moindre effet de style, leur impact est assez fort, de l'éviscération d'Anna au démembrement de l'auto-stoppeuse en passant par la scène la plus esthétique et la plus effrayante peut être, lorsque la soeur d'Anna, qui lui ressemble énormément, devient la cible de la bonne, dans un jeu de lumières fantasmagorique que n'aurait pas renié un Dario Argento de la période Suspiria. Certains penseront néanmoins, à juste titre probablement, que D'Amato force parfois le trait, à l'image des pulsions cannibales de son héros, pas forcément nécessaires dans cette histoire d'amour poétique autant que macabre, là où la musique des Goblin, parfois oppressante, suffisait à accentuer l'aspect glauque de cette oeuvre, sans tomber dans le gore de commande, ce qui semble être le cas lors d'un épilogue n'évitant pas certaines surenchères visuelles fort dommageables.

Joe D'Amato n'a pas la qualité artistique d'un Argento ou d'un Bava, et se fait piéger dans les moments les plus intimistes de l'oeuvre, mais ce Blue Holocaust mérite incontestablement le coup d'oeil, ne serait ce que pour l'originalité de sa thématique, quelques scènes choc (le bain d'acide est quand même une belle trouvaille pour l'époque) et la BO des Goblin (sans égaler leurs meilleures partitions, le groupe sait instaurer un climat austère en quelques notes de piano). On regrette que Joe D'Amato, à l'instar d'un Francis Leroi en France (Le Démon dans l'Ile), n'ait à son actif que si peu de films d'horreur.

Voilà, je vous laisserais le soin de le voir (c'est mon préféré Smile)
A vous !
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